Amilcar Cabral

Amílcar Cabral (1924-1973) était un intellectuel, agronome et révolutionnaire d’origine bissau-guinéenne et cap-verdienne. Il est l’une des figures les plus emblématiques des luttes pour l’indépendance en Afrique. Né à Bafatá, en Guinée-Bissau, il a grandi au Cap-Vert avant de poursuivre ses études au Portugal, où il a étudié l’agronomie. Sa formation scientifique et son sens stratégique l’ont aidé à comprendre les défis socio-économiques auxquels l’Afrique était confrontée.

Cabral a fondé le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) en 1956, devenant le leader de la lutte armée contre le colonialisme portugais. Il a joué un rôle crucial dans l’organisation des communautés rurales, combinant résistance militaire et mobilisation sociale. Sa vision allait au-delà de l’indépendance politique : il prônait une transformation profonde des structures sociales pour garantir la justice, l’égalité et le développement durable.

En tant qu’écrivain et penseur, il a théorisé sur la libération nationale, insistant sur l’importance de la culture comme arme dans la lutte contre l’oppression. Sa devise, « Retour aux sources », reflète son appel à renouer avec les valeurs culturelles africaines pour forger une identité collective solide.

Amílcar Cabral a été assassiné en 1973, peu avant l’indépendance de la Guinée-Bissau en 1974. Malgré sa mort prématurée, son héritage reste une source d’inspiration pour les mouvements de libération et de justice sociale à travers le monde.

ANGELA DAVIS....L'histoire

ANGELA DAVIS – (1944 – ) 

Militante noire américaine, activiste politique du mouvement ‘Black Power’ dans les années 70 aux Etats-Unis. Féministe, communiste, anti-capitaliste.

Jeune fille, elle est choquée par le racisme, les humiliations, la ségrégation raciale et le climat de violence brutale contre les Noirs. 

Membre du Parti Communiste (interdit à cette époque) et proche du Black Panther Party, elle s’engage contre le système raciste de l’époque. Pour libérer l’homme et la femme de toutes les formes d’oppression sociale. 

Professeur d’Université, elle est interdite d’enseigner à cause de son positionnement politique, arrêtée, enfermée, elle n’a jamais abandonné. Pour elle, la lutte de libération des Noirs fait partie d’un mouvement révolutionnaire général contre toutes les formes de domination et d’oppression. 

Aujourd’hui, elle est professeur d’Histoire de la Conscience à l’Université de Californie, Directrice du département d’étude féministe et en lutte contre la violence sociale du système carcéral. 

BLACK STAR LINE – (1919 – 1922)

Compagnie Maritime fondée par Marcus Garvey en 1919 aux Etats-Unis pour créer le mouvement ‘Back to Africa’ prôné par Marcus Garvey.

La Compagnie devait créer des échanges Amériques/Afrique et installer une économie noire internationale. En vue de bâtir une nouvelle Nation Africaine forte et libre. Pour financer cette flotte, Garvey fait appel à une large souscription auprès des noirs Américains. Ils deviennent actionnaires. Il est suivi par plus de 300 000 sympathisants. Le capital est rapidement porté à plus de 10 000 000$. 

Garvey veut créer un capitalisme noir dans le Commerce international. Cela dérange la classe dominante blanche. La Black Star Line montre ce qu’une Nation noire unie peut accomplir sous l’influence d’un leader entreprenant, créatif et inspiré. Le FBI infiltre la Compagnie. Garvey est accusé de fraude. En 1925, il est jugé, emprisonné puis expulsé. La Black Star Line doit cesser de naviguer. 

Elle reste un symbole d’organisation et de réussite économique noire, dans un monde qui lui refuse la liberté et le progrès, avec les outils de la colonisation et de la ségrégation. 

BOB MARLEY....L'histoire

BOB MARLEY – (1945 – 1981)

Né en Jamaique, dans la ferme de ses grands-parents, Robert Nesta Marley commence la musique dans le ghetto de Kingston, avec Bunny Wailer et Peter Tosh. Ce qui deviendra le groupe THE WAILERS. 

Ils jouent le Reggae, musique venue du Nyabinghi, musique des Rastas. Après plusieurs albums et tournées internationales, il devient une star mondiale et le porte-parole des peuples opprimés. En 1976, il survit à une tentative d’assassinat chez lui, à Kingston, en pleine campagne électorale. Avec sa musique, il devient un leader mondial du mouvement Rastafari, pour la rédemption du Peuple noir et la libération de l’Afrique. Il est un des artistes musicaux les plus vendus de tous les temps. Il affirme la présence du nouveau Christ noir couronné, Hailé Sélassié I, pour son peuple opprimé par des siècles d’esclavage, de colonialisme et d’apartheid.

Il représente, avec le mouvement Rasta, une révolution contre tous les oppresseurs, blancs ou noirs. Il dénonce l’injustice, le système capitaliste, les corrompus, le racisme et les hypocrites. Il crée le studio et le label TUFF GONG à Kingston.

BUNNY WAILER....L'histoire

Bunny Wailer (de son vrai nom Neville O’Riley Livingston), né le 10 avril 1947 à Kingston, en Jamaïque, et décédé le 2 mars 2021, est l’un des piliers de la musique reggae et un artiste emblématique du mouvement rastafari. Surnommé « Jah B », il est connu comme membre fondateur des Wailers, aux côtés de Bob Marley et Peter Tosh. Bunny Wailer a joué un rôle clé dans la diffusion mondiale du reggae et dans la mise en lumière de ses messages spirituels et sociaux.

Jeunesse et Formation

Bunny Wailer a grandi dans une communauté rurale de Nine Mile, en Jamaïque, où il a rencontré Bob Marley. Les deux garçons ont partagé une relation fraternelle, Bunny devenant le demi-frère de Bob lorsque la mère de ce dernier a eu une relation avec le père de Bunny. Ensemble, ils ont été exposés à la musique traditionnelle jamaïcaine et ont développé leur passion pour le chant.

Dans les années 1960, Bunny, Marley et Tosh ont formé un groupe, initialement appelé The Wailing Wailers. Ils ont travaillé avec le célèbre producteur Coxsone Dodd, et leur premier succès, « Simmer Down », est devenu un classique des débuts du ska.

Les Wailers et l’Essor du Reggae

Sous la direction de Chris Blackwell, les Wailers ont enregistré des albums légendaires, dont « Catch a Fire » (1973) et « Burnin’ » (1973). Bunny Wailer y a contribué avec des compositions mémorables telles que « Dreamland » et « Hallelujah Time ».

Tee shirt « Rise & Shine » Bunny Wailer

Cependant, Bunny était réticent à l’idée de tourner à l’international, préférant rester en Jamaïque pour approfondir sa spiritualité rastafarienne. En 1974, il quitta le groupe pour se consacrer à une carrière solo.

 

CHEIKH ANTA DIOP....L'histoire

CHEIKH ANTA DIOP – (1923 – 1986)

Historien, anthropologue et homme politique Sénégalais. En pleine époque coloniale, il démontre scientifiquement l’apport de l’Afrique dans la Civilisation Mondiale.

À 23 ans il part étudier les Sciences à Paris. En 1951, il rédige une thèse qui affirme que l’Égypte antique était peuplée d’Africains noirs, et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l’Afrique de l’Ouest. Thèse reprise dans son livre ‘Nations Nègres et Culture’. Dès 1947, il s’engage politiquement en faveur de l’indépendance des pays africains et il dénonce le colonialisme. En 1960, il revient au Sénégal et agit dans l’opposition face au régime de Léopold Sédar Senghor. Son œuvre et ses recherches témoignent du rôle de l’Afrique dans les origines de la civilisation mondiale. Il met en lumière les origines noires de la civilisation égyptienne et redonne à l’Afrique sa vraie place dans l’Histoire de l’humanité. Ses travaux contestent la domination idéologique et culturelle occidentale qui pesait sur l’Afrique. Toute sa vie il a travaillé, il s’est battu et s’est engagé dans ses recherches, qui comptent fortement dans l’avancée de la science, la connaissance de l’Histoire et l’éveil des consciences.

CREATE YOUR OWN - Marcus Mosiah Garvey...L'histoire

CREATE YOUR OWN – Marcus Mosiah Garvey

Extract from : Lesson 3 – Aims and Objects of the U.N.I.A / Message to the People

The Course of African Philosophy by Marcus Garvey

‘The culmination of all the efforts of the U.N.I.A. must end in Negro independent nationalism on the continent of Africa. That is to say, everything must contribute toward the final objective of having a powerful Nation for the Negro race.

No race is free until it has a strong Nation of its own. Its own system of Government and its own order of society. Never give up this idea. Let no one persuade you against it. It is the only protection for your generation and your race. Hold on to the idea of an independent Government and Nation as long as other men have them. Never be satisfied to always live under the government of other people because you will always be at their mercy. Visualize for yourself and your children and generations unborn, your own King, Emperor, President, your own Government officials and administrators, who look like you.

Your protection is to have your own Government. Have pride in yourself and honor yourself. Don’t allow the other nations to get ahead of you in anything. Create your own. Make your Nation the highest expression of human idealism. Then live up to it.’

CONQUERING LION OF JUDAH...L'histoire

CONQUERING LION OF JUDAH

Symbole de la dynastie royale des Empereurs d’Ethiopie. Il est représenté sur le drapeau de l’Ethiopie de 1897 à 1974

La Tribu de Judah apparait dans des textes anciens de +2000 ans. Dans la Génèse, Judah est le 4ème fils de Jacob, appelé plus tard Israel. Jacob a 12 fils qui sont à l’origine des douze tribus d’Israël. Lors des bénédictions de Jacob à ses fils, Judah est présenté comme un chef puis il est associé au lion. De la Tribu de Judah viennent les premiers Rois d’Israel : Le Roi David fonde un vaste royaume, suivi par son fils le Roi Salomon. Le Lion Conquérant de Judah désigne aussi le Messie. Emblème de la dynastie des Empereurs Ethiopiens descendants de Salomon et de la Reine de Saba, le Lion de Judah sert de titre héréditaire aux Empereurs éthiopiens dont Menelik et Hailé Selassie. Ils héritent des titres de ‘Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Judah, élu de Dieu et Défenseur de la Foi’. Le Lion de Judah fait référence à la Promesse et à la Victoire de l’Eternel : «Et je pleurais beaucoup de ce que personne ne fût trouvé digne d’ouvrir le Livre ni de le regarder. Et l’un des vieillards me dit : Ne pleure point. Voici le Lion de la tribu de Judah, le rejeton de David, il a le pouvoir d’ouvrir le livre et ses sept sceaux». (Revelation 5)

FREDERICK DOUGLASS....L'histoire

FREDERICK DOUGLASS – (1818 – 1895) 

Né esclave dans une plantation au Sud des Etats-Unis. Il voit la violence entre maitres et esclaves et assiste à des séances de châtiment corporel qui marquent son esprit pour toujours. 

Adolescent, au mépris de la loi qui interdisait aux esclaves d’apprendre à lire et à écrire, sa propriétaire lui apprend l’alphabet. Cela plante définitivement en lui le besoin d’être libre et de s’opposer à la barbarie de l’esclavage. Il instruit en cachette d’autres esclaves et rêve de liberté. Le 3 septembre 1838, il réussit à s’enfuir et arrive à New York. Il y rencontre des militants abolitionnistes et raconte son histoire dans les conventions Anti-Esclavagiste Américaines. En 1845, il publie sa biographie.

Il réclame la fin de l’esclavage, l’accès à l’éducation et l’obtention des droits civiques pour tous les Noirs. Durant la guerre de Sécession, il conseille le Président Abraham Lincoln qui finit par abolir l’esclavage à l’issue de la guerre. 

Après l’abolition, il se bat pour les Droits des anciens esclaves, pour leur émancipation et pour leur nouveau statut d’Hommes Libres qu’il veut égaux en Droit.

GET THE KNOWLEDGE....L'histoire

GET THE KNOWLEDGE

Extract from : Lesson 1 – Intelligence, Education, Universal Knowledge, and How to Get It 

Message to the People / The Course of African Philosophy by Marcus Garvey

‘You must never stop learning. Read and study. One must never stop reading. Read everything that you can read. It is necessary to read for the purpose of getting information on human nature. You should also read the best poetry for inspiration. From a good line of poetry, you may get the inspiration for the career of a life time.

Read history incessantly until you master it. This means your own national history, the history of the world, social history, industrial history, and the history of the different sciences. But primarily, the history of man. You can only make the best out of life by knowing and understanding. NEVER GO DOWN IN INTELLIGENCE to those who are below you, but if possible help to lift them up. And never give up until you reach the objective. Use your faculties and persuasion to achieve all you set your mind on. No one is ever too old to learn. 

Therefore, Get knowledge, get it quickly, get it studiously, but get it anyway. Knowledge is power. All the knowledge you want is in the world, and all that you have to do is to go seeking it and never stop until you have found it.’

HARRIET TUBMAN....L'histoire

HARRIET TUBMAN – (Vers 1820 – 1913)

Elle naît aux Etats-Unis, esclave comme ses deux parents. Surnommée la Moïse noire, elle a permis l’évasion de nombreux esclaves. 

Sa grand-mère arrive d’Afrique sur un navire négrier. Enfant, elle est louée, fouettée et frappée lourdement et quotidiennement. Adolescente, elle a des visions qu’elle interprète comme des signes divins. Cette inspiration la guide toute sa vie. Un jour, refusant d’être revendue, elle décide de s’échapper. Elle est aidée par des abolitionnistes et leur réseau d’évasion ‘Underground Railroad’ (chemin de fer souterrain). Puis, elle fait ce que très peu d’esclaves avaient fait avant elle : Elle retourne dans le Sud pour libérer d’autres esclaves. Elle fait plusieurs allers et retours et conduit des esclaves jusqu’au Canada. Elle ne fut jamais capturée et ‘jamais ne perdit un passager’. Dans la Guerre de Sécession (1861), elle veut une victoire de l’Union pour l’abolition de l’esclavage. Grâce à sa science du voyage clandestin, elle prend la tête d’un groupe d’espions, va sur les lignes ennemies et participe à des assauts militaires. Après la guerre, elle milite pour les Droits des noirs américains et des femmes. Elle défend la cause du suffrage féminin. ’Personne n’a volontairement bravé autant de périls et de tribulations pour libérer notre peuple enchaîné’.

HAILE SELASSIE I....L'histoire

HAILE SELASSIE I – (1892 – 1975)

Ras Tafari Makonnen, 225ème descendant du Roi Salomon et de la Reine de Saba, Prince héritier, couronné Empereur le 2 Novembre 1930 sous le nom de Haile Selassie I.

Empereur d’Ethiopie, né d’une ancienne famille royale, il veut bâtir une civilisation élevée. Avec des réformes économiques, sociales et technologiques, il élève le niveau de vie des Ethiopiens. Il rédige une Constitution, installe la Paix et place l’Ethiopie au sommet de la Politique Internationale. En 1936, l’Italie fasciste attaque l’Ethiopie. Il se bat sur le front puis part défendre l’Ethiopie devant la SDN qui refuse d’intervenir. Il libère son pays en 1941. Faisant de l’Ethiopie le seul pays non colonisé d’Afrique. En 1963, il fonde l’OUA, l’Organisation de l’Unité Africaine qui rassemble autour d’une Charte visionnaire 32 Chefs d’Etats Africains, dirigeants des nouvelles Nations libres en Afrique. Il défend la Justice, envoie des troupes pour soutenir la libération des pays sous la colonisation. Révolution en marche, ses discours visionnaires, prophétisent l’Histoire. Il représente la puissance d’un Royaume Africain, libre et ancestral pour les Peuples noirs du monde. 

COME TO BUILD THE KINGDOM – Haile Selassie – (1892 – 1975)

Ras Tafari Makonnen, 225ème descendant du Roi Salomon et de la Reine de Saba, Prince héritier, couronné Empereur le 2 Novembre 1930 sous le nom de Haile Selassie I.

Empereur d’Ethiopie, né d’une ancienne famille royale, il veut bâtir une civilisation élevée. Avec des réformes économiques, sociales et technologiques, il élève le niveau de vie des Ethiopiens. Il rédige une Constitution, installe la Paix et place l’Ethiopie au sommet de la Politique Internationale. En 1936, l’Italie fasciste attaque l’Ethiopie. Il se bat sur le front puis part défendre l’Ethiopie devant la SDN qui refuse d’intervenir. Il libère son pays en 1941. Faisant de l’Ethiopie le seul pays non colonisé d’Afrique. En 1963, il fonde l’OUA, l’Organisation de l’Unité Africaine qui rassemble autour d’une Charte visionnaire 32 Chefs d’Etats Africains, dirigeants des nouvelles Nations libres en Afrique. Il défend la Justice, envoie des troupes pour soutenir la libération des pays sous la colonisation. Révolution en marche, ses discours visionnaires, prophétisent l’Histoire. Il représente la puissance d’un Royaume Africain, libre et ancestral pour les Peuples noirs du monde. 

L’Impératrice Menen Asfaw est l’épouse de l’Empereur d’Ethiopie Haile Selassie. Issue d’une famille royale, elle est la première femme à être couronnée en même temps que son mari dans la cathédrale Saint Georges à Addis Abeba, le 02 Novembre 1930.

Reine des Reines, l’Impératrice Menen est une femme militante et active, elle se bat pour l’accès à l’éducation notamment des filles et pour défendre la foi chrétienne dans toutes les adversités. Elle a construit de nombreuses écoles, mené des programmes pour l’éducation, contre la pauvreté et construit ou rénové de nombreuses églises. Elle a résisté à toutes les invasions par la prière et par la foi. Elle s’implique dans des actions de charité et de secours aux victimes notamment pendant la guerre, quand l’Italie envahie l’Ethiopie en 1935, ce qui affecte violemment les populations civiles. Impératrice Africaine, elle reste une figure de sainteté, de royauté, de résistance et d’unité pour le monde entier.

JOMO KENYATTA – (1894 – 1978)

Né vers 1894, dans un village au pied du Mont Kenya, il fait des études, voyage et très vite prend position contre la colonisation de l’Afrique, pour l’indépendance du Kenya, colonisé par les britanniques, et pour la libération de l’Afrique. 

Après de nombreuses batailles comme militant du mouvement indépendantiste au Kenya, où il est même emprisonné pour son opposition, il devient Président de la nouvelle République du Kenya en 1964. Il crée la devise nationale ‘Harambee’, ‘Agir ensemble’, pour organiser les citoyens autour du travail et de l’unité. Il participe activement à la fondation de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963 avec Haile Selassie en Ethiopie et Kwame Nkrumah au Ghana. Jomo Kenyatta ‘La Lance Flamboyante’ reste Président du Kenya jusqu’en 1978. C’est un leader africain, visionnaire, bâtisseur de l’indépendance, il mène le Kenya vers l’avant dans la prospérité. Il dirige des réformes dans la paix et installe les nouvelles institutions du Kenya indépendant. Jomo Kenyatta est un militant sans relâche pour la libération des pays d’Afrique avec un peuple éveillé et des consciences libres.

KWAME NKRUMAH – (1909 – 1972)

Il nait au Ghana, appelé ‘Gold Coast’, en pleine colonisation. Homme politique indépendantiste, il devient premier ministre puis Président du Ghana indépendant de 1960 à 1966. Il dirige le pays  avec une nouvelle politique visionnaire.

Pour lui, aucun État ne peut résister individuellement aux grandes puissances. Ami de George Padmore, leader panafricaniste, ils organisent les premières conférences des États Indépendants d’Afrique. En plus de revendiquer l’indépendance immédiate de l’Afrique, il prône la formation d’une identité supranationale : Les États-Unis d’Afrique qui permettraient au continent de devenir l’une des plus grandes forces du monde. 

Inspiré par Marcus Garvey, il véhicule les théories du ‘Retour en Afrique’ et de ‘l’Afrique aux Africains’. Il donne son nouveau nom et drapeau au pays. L’étoile noire est un hommage à Garvey et à sa compagnie maritime Black Star Line. Il construit un Ghana moderne, libre et industrialisé. L’éducation est rendue gratuite et obligatoire. Il s’efforce aussi de promouvoir une culture africaine puissante et libre. Membre fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) crée en 1963 à Addis Abeba, il veut voir l’Afrique unie, debout, forte et organisée, consciente de son histoire et visionnaire.

KING ALPHA & QUEEN OMEGA

Le 02 Novembre 1930, dans la capitale Addis Abeba en Ethiopie, le Ras Tafari est couronné Empereur, sous le nom de Hailé Sélassié I, aux côtés de sa femme Menen Asfaw lors d’une cérémonie, dans la Cathédrale Saint-Georges. 

Il reçoit à cette occasion le titre de Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Judah, Lumière du Monde, élu de Dieu. 

Menen Asfaw, sa femme, mariée à l’Empereur Haile Selassie, est couronnée également Impératrice, Reine des Reines. Elle est la première femme à être couronnée au cours de la même cérémonie que l’Empereur. Le couronnement de Menen dans l’église, le même jour que son époux est décidé et instauré par l’Empereur Hailé Selassie. Symbole d’unité, d’harmonie, d’énergie, d’amour et de vision, le couronnement représente la puissance de l’union. Alpha est la première lettre de l’alphabet grec. Oméga est la dernière lettre de l’alphabet grec. Ensemble ils représentent l’alliance éternelle, l’unité et le pouvoir dans l’éternité.

Marcus Mosiah Garvey – (1887 – 1940)

Né en Jamaique en 1887, il prophétise l’unité Africaine. Il prône l’union des Noirs du monde, avec son journal ‘The Negro World’. Dans un temps où les esclaves noirs viennent de devenir libres, il veut le retour en Afrique. Le ‘Back to Africa’. 

Employé et syndicaliste, il devient vite un orateur charismatique. En Amérique il constate les conditions de vie brutales de ses frères noirs. En 1917 il fonde l’UNIA, ‘Universal Negro Improvement Association’, toujours en activité. Sa devise est ‘One God, One aim, One destiny’. Garvey est mondialement connu. Il crée des corporations, des usines, des écoles, des journaux et prononce des discours militants qui magnétisent les foules. Il veut une Nation noire, puissante et libre en Afrique. En 1919, il crée la Black Star Line, une compagnie maritime pour les échanges et le rapatriement en Afrique. Avec plus de 250 000 sympathisants, il est surveillé par le FBI. Accusé d’escroquerie, il est incarcéré et expulsé. Dans un discours, il déclare : ‘Regardez vers l’Afrique, un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance’. Le 02/11/1930, en Éthiopie, le Ras Tafari est couronné Empereur. Sa vision et ses idées ont permis au peuple de se libérer, de se lever et de s’organiser, en se remémorant la puissance de l’Afrique. Il a généré tous les mouvements de libération du peuple noir qui ont suivi l’esclavage. Il a inspiré toute une génération de militants et de libérateurs courageux et intrépides qui ont marqué l’Histoire.

MENELIK II – BATAILLE D’ADWA – (1896)

Le 1er Mars 1896, au nord de l’Ethiopie, près du village d’Adwa, se déroule une grande bataille. Elle oppose les forces de l’Empire Ethiopien dirigées par Menelik II, à celles de l’Italie qui veut se lancer dans la colonisation de l’Afrique.

Elle se conclut par la victoire des Éthiopiens. Cette bataille représente la victoire d’une Nation Africaine face à un pays européen. Elle assure un prestige international à l’Empire Ethiopien et à Menelik. Aussi bien auprès des peuples en Afrique, que des mouvements anti-ségrégationnistes aux États-Unis et anti colonialistes en Europe. Pour l’Ethiopie, elle garantit son indépendance et favorise l’unité nationale. Au XIXe siècle, les pays européens colonisent la plus grande partie du continent africain. L’Ethiopie reste le seul pays indépendant avec le Liberia. Pour plusieurs générations d’Africains, l’Ethiopie devient un symbole de liberté et de puissance noire dans un océan de colonisation. Menelik II, leader Africain puissant et éclairé, défend sa nation et résiste à la colonisation. Descendant du Roi Salomon et de la Reine de Shaba, Roi du Shewa, puis Empereur d’Ethiopie, il mène le pays sur la voie du progrès et de l’unité. Il est une lumière pour toutes les générations.

MENELIK II...L'histoire

MENELIK II – (1844 – 1913)

Fils du Roi du Shewa, ancienne province de l’Ethiopie où se situe l’actuelle capitale Addis-Abeba, il est prince héritier, descendant de Menelik I, fils du Roi Salomon et de la Reine de Saba. 

En 1889, il est couronné Roi des Rois d’Ethiopie, sous le nom de Menelik II. Arrivé sur le trône impérial, il organise, étend et unifie son territoire. Il adopte une série de réformes économiques, politiques, sociales et technologiques qui élèvent le niveau de vie des éthiopiens et préparent l’Ethiopie au nouveau siècle. Menelik est le héros de la Bataille d’Adwa : En Mars 1896, il remporte une grande bataille contre l’Italie, ils repoussent les troupes italiennes qui viennent s’emparer du pays et fait respecter l’indépendance de l’Ethiopie. C’est une victoire forte pour une nation africaine face aux volontés colonisatrices de l’Europe. L’Ethiopie restera la seule nation indépendante d’Afrique. Avec sa femme Taitu ils fondent la ville d’Addis Abeba, ‘Nouvelle Fleur’ en Ahmarique, nouvelle capitale de l’Empire éthiopien. La fille de Menelik, la Princesse Zawditou lui succéde sur le trône en 1917. Menelik représente la résistance de l’Alliance divine à travers l’histoire, la résistance à l’agression coloniale et l’engagement pour bâtir le futur de l’Afrique.

MIRIAM MAKEBA – (1932 – 2008) 

Elle nait dans un township vers Johannesburg en Afrique du Sud. Chanteuse, militante anti apartheid et activiste elle n’a jamais cessé la lutte pour la Justice et la Paix. 

En 1948, l’Afrique du Sud instaure l’apartheid : Les colons afrikaners installent un régime ségrégationniste et écrasent la population noire. En 1959, elle est interdite de séjour en Afrique du Sud et contrainte à l’exil pendant 31 ans. Elle vit aux Etats Unis où elle dénonce et condamne l’apartheid et ses crimes dans ses chansons, comme dans ses discours. Elle enregistre des chansons engagées, en langues africaines et alerte l’opinion. Elle appelle au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations-Unies. En 1966 elle reçoit un Grammy Award pour sa musique. Elle épouse Stokely Carmichael, leader des Black Panthers, militant des droits civiques, avec qui elle se bat pour l’égalité des noirs américains et la libération de l’Afrique. Tourmentés par les Etats-Unis, ils s’installent en Guinée. En 1990, Nelson Mandela est libéré de prison, l’ANC prend le pouvoir et elle peut enfin retourner en Afrique du Sud. Miriam Makeba représente la résistance contre toute forme d’oppression politique. C’est une ambassadrice de l’Afrique libre et unie. Ses mélodies chantent la tolérance et la paix.

NATURAL MYSTIC

Natural Mystic est une chanson de Bob Marley extraite de l’album Exodus. Paroles : ‘There’s a natural mystic, blowing through the air. If you listen carefully now you will hear. This could be the first trumpet. Might as well be the last. Many more will have to suffer. Many more will have to die. Don’t ask me why. Things are not the way they used to be. I won’t tell no lie. One and all got to face reality now. So I try to find the answer. To all the questions they ask. But I know it’s impossible. To go living through the past. Don’t tell no lie. There’s a natural mystic, blowing through the air. Can’t keep them down. If you listen carefully now you will hear. Such a natural mystic blowing through the air.’

NANNY – (Vers 1686 – Vers 1730) 

Héroïne nationale en Jamaique, Nanny est connue pour être un des leaders de la communauté Maroons au XVIIIe siècle. 

Née au Ghana en Nation Ashanti, elle est capturée et emmenée en Jamaique comme esclave. Pour résister, elle et ses frères s’enfuient de la plantation et se cachent dans les montagnes, ‘’The Blue Mountains’. Ils y fondent des communautés autonomes libres, organisent l’agriculture, l’élevage etc. Nanny mène plusieurs révoltes d’esclaves, attaque les colonies, libère des esclaves et résiste aux nombreux assauts des troupes britanniques contre sa communauté. Vers 1720, Nanny et son frère ont organisé une ville libre, ‘Nanny Town’, qui s’étend sur plus de 2,5 km2. Nanny est connue comme une leader de la résistance des esclaves dans les Amériques. En Jamaique, elle est nommée héroïne nationale en 1976 et son portrait orne les billets de 500 $ dollars jamaicains.  

Les Maroons Jamaicains sont des esclaves qui se sont échappés des plantations pour établir des communautés libres dans les montagnes. Ce sont des combattants qualifiés et difficiles à vaincre. Ils ont mené de nombreuses batailles pour la liberté et la résistance à l’esclavage.

NELSON MANDELA – (1918 – 2013)

Petit fils d’un Roi, il nait en 1918 en Afrique du Sud, dans une famille royale Xhosa règnant sur une partie du pays. En 1944, il entre au Congrès National Africain (ANC) afin de lutter contre la domination politique des afrikaners, qui ont pris le pays et installé un système d’apartheid. 

Avocat, il devient un dirigeant historique de la lutte contre le système colonial et contre les lois du gouvernement qui organisent la ségrégation raciale. La population noire est bloquée par un système de pass, de brutalités et d’inégalités. Face aux répressions policières et aux lynchages des populations noires, il crée la branche armée de l’ANC, ‘Umkhonto we Sizwe’, chargée de saboter les infrastructures coloniales. En 1963, il est arrêté, jugé et condamné à la prison à perpétuité. Enfermé, il devient un symbole de la lutte pour libérer l’Afrique du Sud. Il reçoit un soutien international. Après 27 ans de prison, il est libéré en 1990. Le 9 mai 1994 il est élu Président de la République d’Afrique du Sud. Mandela représente la lutte et la résistance contre la colonisation. La résistance pour une Afrique libre, forte et unie.

NZINGA – (vers 1582 – vers 1664) 

De son vrai nom Ngola Mbandi Nzinga Bandi Kia Ngola, ‘La Reine dont la Flèche ne rate jamais la cible’ est une reine Africaine des Royaumes Ndongo et Matamba, actuel Angola. 

Fille du Roi, elle est initiée dès son plus jeune âge par son père à l’art de gouverner. Succédant à son frère sur le trône en 1624, cette femme d’exception résiste aux armées occidentales pendant 30 ans de campagnes quasi ininterrompues, sans jamais capituler. Elle reste invaincue militairement par les Portugais durant tout son règne. A 70 ans, elle continue de conduire ses troupes sur les champs de bataille pour défendre l’intégrité de son Royaume. La paix revenue, Nzinga se remet aux occupations quotidiennes de sa charge, relève l’agriculture et réorganise la société en confiant de nouvelles responsabilités aux femmes. Elle meurt vers 1664, à plus de 80 ans. Nzinga est un symbole de la lutte contre l’oppression et contre l’invasion européenne au XVIe siècle. Sa résistance montre l’Afrique forte et libre. Elle suscite le respect, les Angolais ont élevé pour elle une statue dans le centre de Luanda, capitale de l’Angola.

NEVER STOP LEARNING - MARCUS GARVEY..L'histoire

NEVER STOP LEARNING – MARCUS GARVEY

Extract from : Lesson 1 – Intelligence, Education, Universal Knowledge and How to Get It 

Message to the People – The Course of African Philosophy

‘You must never stop learning. Read and study. One must never stop reading. Read everything that you can read. It is necessary to read for the purpose of getting information on human nature. You should also read the best poetry for inspiration. From a good line of poetry, you may get the inspiration for the career of a life time.

Read history incessantly until you master it. This means your own national history, the history of the world, social history, industrial history, and the history of the different sciences. But primarily, the history of man. You can only make the best out of life by knowing and understanding. NEVER GO DOWN IN INTELLIGENCE to those who are below you, but if possible help to lift them up. And never give up until you reach the objective. Use your faculties and persuasion to achieve all you set your mind on. No one is ever too old to learn. Therefore, Get knowledge, get it quickly, get it studiously, but get it anyway. Knowledge is power. All the knowledge you want is in the world, and all that you have to do is to go seeking it and never stop until you have found it.’

Nina Simone (1933-2003), née Eunice Kathleen Waymon, est une légende de la musique américaine. Pianiste prodige, chanteuse, compositrice et militante pour les droits civiques, elle a marqué l’histoire par son talent et son engagement.

Née en Caroline du Nord dans une famille modeste, Nina Simone se distingue très tôt par ses dons exceptionnels pour le piano. Elle étudie la musique classique, rêvant de devenir la première pianiste classique noire. Cependant, confrontée au racisme elle se tourne vers le jazz, la soul, le blues et le gospel, développant un style unique mêlant musique classique et influences afro-américaines.

Dans les années 1960, elle devient une figure centrale du mouvement des droits civiques, utilisant sa musique comme arme politique. Des chansons comme « Mississippi Goddam », « To Be Young, Gifted and Black », et « I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free » dénoncent l’injustice raciale et célèbrent la fierté noire. Son interprétation puissante et émotive a fait d’elle une voix incontournable pour la justice et l’égalité.

Artiste complexe et passionnée, Nina Simone a également mené une vie personnelle tumultueuse, marquée par des luttes contre la dépression et l’exil. Malgré ces défis, son influence reste immense, inspirant des générations d’artistes et de militants.

Nina Simone est aujourd’hui célébrée comme une icône culturelle et une voix intemporelle de la lutte pour la liberté.

OUA – 50 ans – (1963 – 2013)

‘Africa is today at mid-course, in transition from the Africa of yesterday to the Africa of tomorrow. We move from the past into the future.’ (Haile Selassie 1963). 

L’Organisation de l’Unité Africaine est créée le 25 Mai 1963 à Addis Abeba, en Ethiopie pour organiser l’Afrique du futur et créer l’unité des africains. L’Empereur éthiopien Haile Selassie invite les gouvernements d’Afrique à se rassembler et à rédiger une Charte commune signée par 32 Etats Africains indépendants. Les pays signataires s’engagent à promouvoir l’action collective, à installer des programmes communs, à défendre d’une seule voix l’indépendance et la souveraineté des Etats Africains. Elle veut éradiquer toute forme de colonialisme et défendre les nouveaux Etats libres. Elle apporte son aide aux mouvements de libération en Afrique du Sud et en Angola. 

A gauche, de bas en haut : Haile Selassie – Diallo Tely – Jomo Kenyatta – Julius Nyerere A droite, de bas en haut : Kwame Nkrumah – Modibo Keita – William Tubman – Felix Houphouêt-Boigny – Léopold Sédar Senghor.

PATRICE LUMUMBA – (1925 – 1961) 

Né au Congo colonisé par la Belgique, Patrice Lumumba est un leader de l’indépendance du Congo et de l’unité Africaine. 

En 1960, il devient le Premier Ministre de la nouvelle République du Congo indépendant, après avoir lutté contre la colonisation et réussi à imposer l’indépendance de son pays face à la Belgique. Il milite pour un Congo uni, terre d’avenir, pour la justice sociale, la fin de la présence coloniale, de l’exploitation et de la discrimination. Il veut voir restituer le Congo aux Congolais pour que les Africains puissent bâtir leurs nouvelles Nations. Il veut l’unité africaine et le début d’une ère nouvelle de paix, de justice sociale et de libertés. En 1961, il est enlevé, emprisonné puis exécuté, assassiné par des responsables de l’Etat du Congo et du Katanga, avec le soutien de la Belgique et l’aide de la CIA. Il est un symbole de lutte et de résistance contre l’oppression et la mafia politique. Il pense et travaille pour un nouvel avenir, pour construire les nouvelles sociétés Africaines libres et solidaires.

PETER TOSH – (1944 – 1987)

Chanteur, musicien, fondateur du groupe THE WAILERS avec Bob Marley et Bunny Wailer en Jamaique. Il est une figure emblématique du Reggae et de la spiritualité Rasta. 

Jeune RudeBoy à Kingston, il rencontre le musicien Joe Higgs, dans sa cour à Trenchtown des jeunes du ghetto jouent la musique. Le Reggae nait et grandi dans la capitale, leadé par les Rasta. En 1963 il fonde le groupe ‘The Wailing Wailers’ avec Bob Marley et Bunny Wailer. Ils créent leur label : TUFF GONG. Ils  chantent l’hymne contestataire ‘Get Up Stand Up’. En 1973 Bunny puis Peter quittent le groupe. Il fonde sa marque : Intel-Diplo HIM, Intelligent Diplomat for His Imperial Majesty, enregistre des titres militants et revendicateurs ’Legalize It’, ‘Equal Rights’. Radicalement Rasta il dénonce les politiciens et réclame la Justice. Il milite pour l’Afrique, la Rédemption du Peuple noir, contre toute forme d’hypocrisie et d’oppression politique. Après des concerts en 1ère partie des Rolling Stones et une tournée internationale, c’est une vedette, en lutte radicale pour l’égalité et la justice. Il inquiète les autorités. En 1987 il est tué par balles. Rastaman au message révolutionnaire, il a touché le monde entier avec sa musique. 

POWER TO THE PEOPLE

Get up, stand up stand up for your rights. Get up, stand up (Stand up for your life) don’t give up the fight ! Preacher man, don’t tell me, Heaven is under the earth. I know you don’t know What life is really worth. It’s not all that glitters is gold. ‘Alf the story has never been told So now you see the light, eh. Stand up for your rights. Get up, stand up stand up for your rights. Get up, stand up don’t give up the fight (Yeah)

Most people think, Great god will come from the skies.Take away everything. And make everybody feel high. But if you know what life is worth

You will look for yours on earth. And now you see the light. You stand up for your rights. Get up, stand up! Don’t give up the fight! (Life is your right!) We sick an’ tired of-a your ism-schism game. Dyin’ ‘n’ goin’ to heaven in-a Jesus’ name, lord. We know when we understand

Almighty god is a living man. You can fool some people sometimes. But you can’t fool all the people all the time. So now we see the light (What you gonna do?). We gonna stand up for our rights! . So you better. Get up, stand up! (In the morning! git it up!). Stand up for your rights! (Stand up for our rights!). Get up, stand up ! Don’t give up the fight ! 

QUEEN OF SHEBA – (Vers -900)

La Reine Makeda règne sur le Royaume de Saba, étendu du Yémen à l’Éthiopie. Très belle reine douée d’une grande sagesse, Reine du Midi. 

A cette époque, le Royaume d’Israel est dirigé par le Roi Salomon. Attirée par la renommée de grande sagesse de Salomon, fils du Roi David, elle se rend en Israël. Elle voyage accompagnée de ses navires, de chameaux, de pierres précieuses, d’or, d’argent et d’épices. Elle est chaleureusement accueillie dans le Palais de Salomon. En rentrant dans son pays, elle donne naissance à un fils, Menelik, fils de leur union. Il grandit en Éthiopie, puis il part pour Jérusalem où il est reçu avec honneur. Formé à la cour du Roi, Menelik décide de retourner en Ethiopie. Avant le départ, il s’empare de l’Arche d’Alliance et l’emporte en Éthiopie. L’union de la Reine de Saba avec le Roi Salomon crée la dynastie Salomonienne, une dynastie d’Empereurs qui règnent en Ethiopie. Cette dynastie est l’une des deux plus vieilles maisons souveraines dans le monde. Elle règne en Éthiopie avec des interruptions jusqu’ à l’Empereur Haile Selassie, 225ème descendant du Roi Salomon et de la Reine de Saba, couronné en 1930. 

QUEEN NYAHBINGHI

Nyahbinghi est le nom porté par une série de reines africaines guerrières, qui fait référence à un esprit de femme combattante agissant en elles. 

Nyahbinghi signifie ‘mort à l’oppresseur blanc et noir’. Ou ‘Victoire Noire’. En Egypte, Sekhmet, déesse guerrière est représentée par une tête de lionne. La 1ère Reine à porter le nom de Nyahbinghi est une Reine-Prêtresse du pays de Kush, Ethiopie, qui se rebelle contre l’occupation étrangère. Face aux envahisseurs qui occupent sa terre, elle crée une armée de rebelles, portants des dreadlocks et connus comme les Enfants de Nyabinghi ou Binghis. Ils attaquent les envahisseurs, qui prennent la fuite. Kush retrouve la paix et la justice. Les Nyahbinghi font le serment de toujours placer le bien-être de l’Afrique en priorité. Ils sont prêts à se battre jusqu’à la mort contre les envahisseurs. Vers 1909, au Rwanda, la Reine Muhumusa organise une résistance contre l’armée coloniale allemande. On dit qu’elle est possédée par l’esprit d’une reine légendaire nommée Nyabinghi. Elle mène aussi la rebellion contre les Britanniques en Ouganda. Ce mouvement de résistance inspire le mouvement Rastafari. En Jamaïque, le rythme du tambour Nyabinghi porte le chant des Rasta qui veulent le retour en Afrique, la justice et la libération de l’Afrique.

ROSA PARKS – (1913 – 2005)

Elle nait en 1913 en Alabama, Etat américain du Sud. Elle devient une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui vaut le surnom de ‘Mère du Mouvement des Droits Civiques’. 

Le 01/12/1955, à Montgomery, elle refuse de céder sa place à un passager blanc et d’aller s’asseoir au fond du bus, comme l’imposaient les Lois ségrégationnistes de l’époque. Arrêtée par la police, elle est jugée coupable et fait appel de ce jugement. Cela va entrainer une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus, menée par Martin Luther King. Avec la méthode de la non-violence et de la désobéissance civile, ils vont provoquer des protestations générales contre la ségrégation aux États-Unis. En 1956, la Cour Suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles. C’est l’étincelle qui propulse la lutte des noirs jusqu’à l’obtention de droits égaux et la fin des lois ‘Jim Crow’ en 1964. (Qui séparent les noirs et les blancs aux USA). Elle est une héroïne qui a refusé l’oppression et l’injustice. ‘Elle s’est assise pour que nous puissions nous lever. Son arrestation ouvrit les portes de notre longue marche vers la liberté’.

Steve Biko (né le 18 décembre 1946 à King William’s Town, dans la province du Cap, en Afrique du Sud – décédé le 12 septembre 1977 à Pretoria) est l’une des figures les plus emblématiques de la lutte contre l’apartheid et un militant sud-africain qui a joué un rôle majeur dans le développement du mouvement de la Black Consciousness (Conscience Noire).

Jeunesse et formation

Stephen Bantu Biko est né dans une famille modeste de la communauté noire de l’ethnie Xhosa. Son père était un employé de bureau et sa mère une infirmière. Très tôt, il s’intéresse aux questions sociales et politiques, et l’Afrique du Sud de l’apartheid lui fait prendre conscience des injustices raciales qui structurent la société.

Il fréquente d’abord l’école secondaire de St. Francis College à Mariannhill, près de Durban, avant de poursuivre ses études à l’Université de médecine de Medunsa (Medical University of Southern Africa), où il obtient son diplôme en 1972. Pendant ses années universitaires, Biko développe un intérêt grandissant pour la politique, particulièrement pour les luttes contre le régime raciste de l’apartheid.

Le mouvement de la Conscience Noire

Dans les années 1960 et 1970, Steve Biko devient un leader majeur du mouvement Black Consciousness (BC). Le mouvement de la Conscience Noire est une réponse à l’oppression systémique de l’apartheid et à la marginalisation des Noirs dans leur propre pays. Ce mouvement a profondément influencé la lutte pour la liberté et l’égalité, en insistant sur l’importance de la fierté, de la dignité et de l’autodétermination des Noirs.. Le Black Consciousness s’opposait à l’idée selon laquelle les Noirs devraient chercher à s’intégrer ou à imiter les valeurs culturelles et sociales des Blancs. Ce mouvement cherchait à renforcer le moral et la confiance en soi des Noirs, et prônait l’autodétermination et la résistance à l’oppression.

Principes du mouvement

  1. Fierté raciale et culturelle : La Conscience Noire encourageait les Sud-Africains noirs à être fiers de leur identité africaine, à rejeter les complexes d’infériorité imposés par le régime colonial et à revendiquer leur humanité face à l’oppression.
  2. Autonomie psychologique : Selon Biko, la libération devait d’abord passer par un changement dans la façon dont les Noirs se percevaient eux-mêmes. Le célèbre slogan « Black is Beautiful » (Le Noir est beau) incarne cet appel à l’estime de soi.
  3. Unité et solidarité : Le mouvement visait à unir toutes les communautés opprimées en Afrique du Sud, en particulier les Noirs, les Métis et les Indiens, pour résister collectivement au système de l’apartheid.
  4. Rejet de la collaboration avec les Blancs libéraux : Contrairement aux autres mouvements anti-apartheid, la Conscience Noire insistait sur la nécessité pour les Noirs de conduire eux-mêmes leur lutte, estimant que les Blancs ne pouvaient pas réellement comprendre l’expérience noire.

Biko fonde l’Organisation des étudiants sud-africains (SASO, South African Students’ Organisation) en 1968, un groupe qui encourageait les étudiants noirs à s’engager dans des actions politiques. Le mouvement Black Consciousness est ainsi né d’un rejet de l’« apartheid culturel » et d’une volonté d’indépendance vis-à-vis de la domination blanche.

Engagement et répression

L’activisme de Steve Biko ne tarde pas à attirer l’attention des autorités de l’apartheid. En 1973, il est arrêté pour avoir organisé des manifestations et pour avoir pris la parole contre le régime. L’État lui interdit d’exercer toute activité politique, et Biko est fréquemment surveillé par les services secrets.

En 1977, après plusieurs années de harcèlement, il est arrêté une nouvelle fois et soumis à une violente détention. La mort de Steve Biko le 12 septembre 1977 est l’un des événements les plus marquants de la lutte contre l’apartheid et un acte de répression violente qui a eu un retentissement international.

Steve Biko est mort à l’âge de 30 ans des suites de blessures infligées lors de sa détention par la police sud-africaine. Il avait été arrêté le 6 septembre 1977 à Port Elizabeth et accusé de « subversion » en raison de son rôle de leader dans le mouvement Black Consciousness. Après son arrestation, il a été détenu sans jugement et sévèrement torturé par la police. Les autorités ont utilisé des méthodes brutales pour tenter de briser sa résistance et obtenir des informations sur d’autres militants.

Les circonstances de sa mort

Après plusieurs jours de violence physique et psychologique, Steve Biko a été transporté à l’hôpital de Pretoria dans un état critique le 11 septembre 1977, presque inconscient. Il était gravement blessé et dans un état de coma. Il avait subi des fractures au crâne et de nombreux traumatismes internes. Selon les rapports officiels, la police a affirmé que Biko était tombé dans sa cellule et s’était blessé tout seul, mais cette version a été largement rejetée.

Le jour suivant, le 12 septembre, Steve Biko est mort des suites de ses blessures. Les autorités sud-africaines ont rapidement tenté de minimiser l’impact de sa mort en donnant une explication officielle selon laquelle il était mort de blessures auto-infligées ou d’une grève de la faim. Cependant, les rapports médicaux et les témoignages ont révélé qu’il avait été torturé pendant sa détention, et que la version officielle était un mensonge.

Réactions nationales et internationales

La mort de Biko a provoqué un choc et une indignation profonde, tant en Afrique du Sud qu’à l’international. À l’intérieur du pays, son assassinat a renforcé la détermination de la résistance contre l’apartheid. Bien que l’apartheid ait pris des mesures pour étouffer la dissidence, la mort de Biko a amplifié le soutien au mouvement anti-apartheid, et son nom est devenu un symbole de la lutte pour la liberté et la justice.

À l’échelle internationale, l’événement a également mobilisé une condamnation massive. Des manifestations ont eu lieu dans de nombreux pays, des pétitions ont été signées, et des campagnes ont été organisées pour dénoncer les abus du régime de l’apartheid. De nombreux gouvernements, organisations et personnalités du monde entier ont exigé des sanctions contre l’Afrique du Sud et ont intensifié leur soutien à la cause des droits civils des Noirs.

Conséquences politiques et sociales

La mort de Steve Biko a eu un impact considérable sur le mouvement anti-apartheid. Elle a exacerbé l’attention mondiale portée à la répression en Afrique du Sud et a montré l’ampleur de la brutalité du régime. Elle a aussi donné un élan au mouvement de la Black Consciousness, dont les idées ont continué à inspirer les luttes contre l’apartheid et pour l’émancipation des Noirs en Afrique du Sud et ailleurs.

La tragédie de sa mort a été un catalyseur qui a renforcé les convictions et la mobilisation des militants sud-africains. Dans les années suivantes, plusieurs autres figures importantes du mouvement anti-apartheid ont été tuées ou emprisonnées, mais l’héritage de Biko, son message de dignité et de fierté noire, a continué de nourrir les luttes pour la liberté et l’égalité.

En 1980, après la mort de Biko, la publication de ses écrits dans le livre « I Write What I Like » a permis à son héritage intellectuel et politique de se diffuser au-delà de l’Afrique du Sud et d’inspirer une nouvelle génération d’activistes. Sa vision de la conscience noire, de l’émancipation et de la dignité humaine reste une partie intégrante de l’histoire de la résistance en Afrique du Sud.

L’héritage de Steve Biko

Steve Biko a laissé un héritage profond dans la lutte pour la libération en Afrique du Sud. Il a non seulement été un combattant contre l’apartheid, mais il a aussi créé un mouvement intellectuel qui a donné une nouvelle forme de lutte politique, centrée sur la dignité des Noirs. Ses écrits, comme « I Write What I Like » (publié en 1978, après sa mort), ont eu un impact majeur sur les mouvements de libération et d’auto-affirmation à travers le monde.

Sa philosophie a inspiré de nombreux militants, y compris les leaders de la lutte anti-apartheid comme Nelson Mandela, Desmond Tutu, et Walter Sisulu. Après sa mort, la résistance à l’apartheid s’est intensifiée, et les idées de Biko ont continué à guider les générations suivantes.

Aujourd’hui, Steve Biko est commémoré en Afrique du Sud comme un héros national et un symbole de la résistance contre l’injustice et l’oppression. Des statues, des rues et des écoles portent son nom, et son héritage est également célébré dans le monde entier comme un exemple de lutte pour la dignité humaine et contre le racisme.

Citations célèbres de Biko

  • « L’usage de la violence n’est qu’un symptôme d’un état de révolte plus vaste. »
  • « Être noir et fier d’être noir. »
  • « Le plus grand moyen de résister à l’oppression est d’affirmer sa dignité humaine. »

Think for Higher Civilisation

Hailé Selassie I, dont la vision d’une civilisation supérieure repose sur des principes de justice, de liberté et d’égalité, a été un champion des droits humains et un défenseur inébranlable de la dignité Africaine. « Think for Higher Civilisation » est son appel à une réflexion profonde et à l’aspiration vers des valeurs spirituelles et humaines plus élevées, c’est un phare qui continuent d’inspirer et de guider.

THOMAS SANKARA – (1949 – 1987) 

Homme politique anti-impérialiste, panafricaniste et révolutionnaire Burkinabé. C’est le 5ème Président du Burkina Faso de 1984 à 1987. 

Leader du Mouvement des Non-Alignés, nouvelle force politique internationale venant des pays du Sud. Il se bat pour la révolution en Afrique, pour construire un pays libre, pour l’émancipation des femmes et la libération de l’Afrique. ‘Oser inventer l’avenir’, il pense l’avenir de l’Afrique. Il crée des comités révolutionnaires chargés localement d’exercer le pouvoir au nom du peuple, gérant la sécurité, la formation, l’assainissement des quartiers, la production et la consommation de produits locaux ou encore le contrôle budgétaire des ministères. Il est assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, lors d’un coup d’Etat. Il donne son nouveau nom au pays : Le Burkina Faso (‘Pays des Hommes Intègres’) pour remplacer le nom de ‘Haute Volta’ donné par les Européens. Il conduit une politique de libération du peuple burkinabé. Son gouvernement entreprend des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l’éducation. Sankara est un militant, il résiste à l’ordre établi et pense de nouvelles sociétés libres et équitables.

WANGARI MAATHAI – (1940 – 2011)  

Elle nait au Kenya. Ses parents sont des cultivateurs Kikuyu. En 1960, elle obtient une bourse et part étudier aux États-Unis. Elle devient la 1ère femme d’Afrique de l’Est à obtenir une Maitrise en Biologie. 

En 1966 elle retourne au Kenya. Femme, elle doit faire face à l’opposition des institutions et des dirigeants pour lui donner un poste de responsabilité et participer à la vie politique. En 1977, elle fonde le ‘Green Belt Movement’. Qui pousse les femmes kényanes à planter des arbres, pour combattre la déforestation et générer de nouveaux revenus. Plus de trente millions d’arbres sont plantés. Elle se bat autant pour l’environnement que pour la Justice et les Droits des femmes. Sous le président Daniel Arap Moi, elle est emprisonnée pour vouloir des élections multipartites et la fin de la corruption. Militante écologiste, elle fonde le Parti vert, ‘Mazingira’. Après 30 ans de lutte pour s’imposer dans le sytème politique, elle est enfin élue au Parlement Kényan avec un slogan fort : ‘Lève-toi et marche’. A 64 ans, elle reçoit le prix Nobel de la Paix. Toute sa vie, elle aura défendu les forêts kenyanes, la démocratie, l’égalité, la liberté, la justice sociale, au péril de sa vie et de sa liberté. 

Princesse YENNENGA 

Princesse du Royaume de Dagomba, sur le Ghana et le Burkina Faso actuel. Fille du Roi Nedega et de la Reine Napoko, elle est la fondatrice du Royaume des Mossis dans l’actuel Burkina Faso. 

Fille de Roi, elle est à la tête de l’armée de son père. Elle l’accompagne à la chasse, apprend à tirer à l’arc et à manier la lance. Souvent en tête des batailles, elle conduit les opérations militaires avec autorité. En désaccord avec son père sur l’organisation de sa vie, elle décide de fuir le Royaume. Dans sa fuite, elle rencontre Rialé, un chasseur de sang princier. Tous deux avaient fui leurs Royaumes pour échapper à des destins tout tracés. De leur union naît un garçon, nommé Ouedraogo, (‘cheval mâle’ ou ‘étalon’) en l’honneur de l’étalon blanc qui avait conduit la princesse au jeune chasseur. Ils iront s’installer vers le sud du Burkina Faso actuel pour y fonder le premier Royaume Mossi. Yennenga est une figure de l’histoire du Burkina Fasso. Son histoire nous montre la bravoure d’une femme, qui s’impose dans la société. Sa détermination à tenir son rang mais aussi à être libre et à créer son destin.